Le Luxembourg est un petit pays, situé au centre de l’Europe. Malgré sa taille modeste, il a été l’enjeu des guerres de succession et des conflits européens. Son histoire riche et fascinante s’étend sur plusieurs siècles. De son humble origine, le Luxembourg est devenu un pays riche et prospère, stable. Il joue un rôle central dans l’économie européenne.
”Mir wölle bleiwe wat mir sin” – «Nous voulons rester ce que nous sommes»
La devise du Luxembourg témoigne de sa volonté d’indépendance vis-à-vis des pays l’ayant annexé. Elle affiche sa volonté de conserver son identité nationale.
Des origines vers les annexions et l’indépendance
La fondation du Luxembourg : de la forteresse à la dynastie
Les origines du Luxembourg remontent au début du Moyen Âge. Une petite fortification, Lucilinburhuc fut construite au sommet d’un promontoire rocheux, le rocher du Bock. Acquis par le comte Sigefroi en 963, le petit fortin donna naissance au Comté de Luxembourg.
Plusieurs maisons comtales se sont alors succédées, oeuvrant pour le développement du Comté de Luxembourg. Au fil des années, celui-ci acquiert de plus en plus d’importance et de plus en plus de pouvoir politique.
Sous le règne de la Maison de Luxembourg, le comté étend son influence territoriale et gagne en importance. En 1308, le Comte Henri VII devient roi. Puis en 1312, il est couronnée empereur du Saint Empire romain. Son fils Jean-dit-l’Aveugle, à l’origine de la Schueberfouer, devient Roi de Bohème.
En 1354, son descendant Charles IV élève le Comté de Luxembourg au rang de Duché. Grâce à de nombreux rassemblements territoriaux, le Luxembourg occupe alors un vaste territoire étendu entre la Meuse et la Moselle. C’est en 1364, que le Luxembourg atteint une superficie de plus de 10.000 kilomètres carrés. Le territoire luxembourgeois est à son apogée.
Une histoire mouvementée en Europe
De par sa situation stratégique, entre la France, l’Allemagne et la Belgique, le Luxembourg devient un objet de convoitise pour les puissances rivales. Le territoire change de mains à de multiples reprises. Des Bourguignons aux Habsbourg, en passant par les Espagnols et les Français, le sort du Luxembourg a souvent été décidé au gré des alliances politiques et des conflits militaires.
Annexion par les Bourguignons et principauté hollandaise
Faute d’héritier mâle, le Duché de Luxembourg passe aux mains des Bourguignons en 1443. Il est annexé par le Duc de Bourgogne, Philippe le Bon. Le français devient la langue administrative principale. Le Luxembourg appartient alors aux Pays-Bas, en tant que principauté relativement autonome. Son destin sera lié à ce royaume.
Annexion par l’Espagne et Gibraltar du Nord
Par la suite, du fait des mariages royaux, le Luxembourg passe aux mains des Habsbourg d’Espagne en 1555. De par sa situation stratégique, le Luxembourg est alors entrainé dans de nombreuses guerres entre la France et l’Espagne. C’est à ce moment que la ville de Luxembourg se transforme en forteresse réputée. Elle devient “la Gibraltar du Nord”.
Annexion par la France et fortifications Vauban
Le Traité des Pyrénées en 1659 cède le sud du Luxembourg à la France. La ville de Thionville devient française. Plus tard, les troupes de Louis XIV assiègent la ville de Luxembourg. Celle-ci passe également à la France en 1684. C’est à ce moment là que sont édifiées les fameuses fortifications Vauban.
Retour à l’Espagne et annexion par l’Autriche
Durant l’année 1697, le Luxembourg repasse à L’Espagne. Les Habsbourg récupèrent le duché par le Traité de Ryswick mettant fin aux désirs d’expansion français. La Guerre de Succession espagnole transmet le Luxembourg à l’Autriche en 1715.
Pacification au 18ème siècle
La période autrichienne marque enfin une période pacifique pour le Luxembourg. De nombreuses avancées sociales et économiques comme la liberté de culte ou l’égalité fiscale posent les bases du Luxembourg actuel.
Retour à la France en tant que Département des Forêts
Mais suite au blocus des troupes de la Révolution en 1795, la forteresse repasse à nouveau à la France. Le Luxembourg devient Département des Forêts sous le règne de Napoléon.
La Guerre des Gourdins, “Klëppelkrich”, contre le service militaire généralisé a lieu en 1798. Le code Napoléon est introduit en 1804. C’est la base du code civil luxembourgeois.
La chute de l’empire de Napoléon entraine un nouveau découpage de l’Europe.
Un territoire neutre : du Congrès de Vienne vers l’indépendance
Après les années tumultueuses de la Révolution française et des guerres napoléoniennes, le Luxembourg se retrouve en 1815 au centre des négociations du Congrès de Vienne. Les grandes puissances européennes sont en quête de stabilité. Le Luxembourg devient un territoire neutre et indépendant sous le règne de la Maison d’Orange-Nassau. Guillaume 1er d’Orange-Nassau, roi des Pays-Bas, récupère le nouvel état à titre personnel.
Une partie des territoires luxembourgeois sont attribués à la Prusse. Celle-ci place une garnison prussienne dans la ville de Luxembourg .
Avec le Traité de Londres en 1839, le Luxembourg acquiert son indépendance et sa forme actuelle. Une partie du Luxembourg est donnée à la Belgique (la province du Luxembourg belge) suite à la Révolution Belge.
Le Luxembourg se dote d’une Constitution en 1848.
Avec le nouveau Traité de Londres en 1867, le Luxembourg acquiert le statut d’un Etat perpétuellement neutre et indépendant. La forteresse est démantelée. Les garnisons prussiennes quittent le territoire.
Le Luxembourg est une monarchie parlementaire, avec à sa tête un chef d’Etat en la personne du Grand-Duc.
Industrialisation et prospérité du Luxembourg
Le statut de neutralité du Luxembourg, associé au développement rapide de son industrie sidérurgique, a contribué à sa croissance économique et à sa prospérité à A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le Luxembourg connait lui aussi une révolution industrielle. L’industrie sidérurgique se développe rapidement. Les paysages se transforment, dans le sud du pays dans la région du Minett, mais aussi dans la capitale. Des travailleurs italiens et portugais commencent à affluer dans le pays. Le pays s’urbanise. Cette période jette les bases du Luxembourg moderne.
Le Luxembourg moderne
Les guerres mondiales et l’occupation
Les deux guerres mondiales font payer un lourd tribut au Luxembourg. Encore une fois, sa position stratégique en fait une cible pour les forces d’invasion. L’occupation nazie de la Seconde Guerre mondiale entraine des souffrances humaines et des pertes considérables. Cependant, le peuple luxembourgeois fait preuve de résilience et retrouve sa détermination une fois la guerre achevée.
L’intégration européenne, le chemin vers la prospérité
Dès l’après-guerre, le Luxembourg s’est engagé dans la voie de la diversification économique et de l’intégration européenne. Après le Bénélux en 1944, le Luxembourg devient membre fondateur de l’Union européenne aux côtés de la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et les Pays-Bas. Il joue un rôle de premier plan dans l’élaboration de l’Europe et accueille plusieurs institutions clés européennes. Aujourd’hui, le pays est un exemple éclatant d’intégration. Sa capitale Luxembourg est un centre financier mondial.
L’histoire du Luxembourg témoigne de la résilience et de l’esprit entreprenant de son peuple. Le pays démontre une grande capacité d’adaptation. Son pragmatisme l’aide à propsérer dans un monde changeant.
La légende de Mélusine
Mélusine était l’épouse du Compte de Sigefroi, fondateur de la Ville de Luxembourg.
La légende raconte que c’est au cours d’une chasse à l’ours,parmi les ruines d’un vieux château, que le Comte Sigefroi se laisse séduire par la voix d’une belle jeune fille. Tombé amoureux, il proposa à Mélusine de l’épouser. Celle-ci accepta, à condition de ne jamais quitter les lieux. Elle lui fait également promettre qu’il ne l’épiera jamais quand elle voudra être seule.
Le Comte Sigefroi et son épouse s’installèrent dans ce vieux château. Ils y vécurent très heureux. Mais un jour, curieux de voir ce que faisait son épouse lorsqu’elle s’isolait, le Comte Sigefroi l’épia à travers le trou de la serrure. Il l’aperçut alors allongée dans son bain, peignant ses longs cheveux. Mais au lieu de jambes, elle avait une grande queue de poisson.
Trahie, Mélusine disparut à jamais dans les flots de l’Alzette.
La légende raconte que Mélusine réapparait tous les 7 ans, sous forme de serpent. Elle attend que quelqu’un la libère de son sort. Pour cela, il faudra prendre une clé dans sa bouche et la jeter dans l’Alzette.
En attendant sa délivrance, elle coud une chemise, rajoutant un point tous les 7 ans. Quand la chemise sera finie, Mélusine sera libérée de son sort. Mais en contrepartie, tous les habitants de Luxembourg disparaitront avec elle.
On peut voir la statue de Mélusine au bord de l’Alzette, à l’endroit même où elle aurait disparu dans ses flots.
La dynastie des Nassau-Weilburg
C’est en 1890, que le Luxembourg obtient sa propre dynastie avec l’avènement sur le trône du Grand-Duc Adolphe de Nassau-Weilburg.
Guillaume IV son fils lui succède. Sa petite-fille, la Grande-Duchesse Marie-Adélaïde, acède au pouvoir en 1912. Elle a alors 17 ans. Son attitude pendant l’invasion des troupes allemandes durant la 1ère Guerre Mondiale est violemment critiquée. Elle abdique à la fn de la guerre en 1919.
La Grande-Duchesse Charlotte monte alors sur le trône. Sous son règne, le pays est à nouveau envahi par les troupes allemandes lors de la Seconde Guerre Mondiale. Ne souhaitant pas se soumettre, la Grande-Duchesse et son gouvernement partent en exil à Londres. Le Luxembourg est libérée en juin 1944 par les troupes américaines. La Grande-Duchesse Charlotte abdique en 1964. Elle est très aimée des luxembourgeois.
Le Grand-Duc Jean succède à sa mère en 1964. Le Grand-Duc Jean abdique en octobre 2000. Il décède en avril 2019.
Son Altesse Royale, le Grand-Duc Henri succède à son père. Il occupe toujours le trône avec son épouse, Son Altesse Royale la Grande-Duchesse Maria-Teresa, originaire de Cuba. Ils ont cinq enfants.
Le Grand-Duc Héritier est le Prince Guillaume, leur fils ainé. Il est accompagné de son épouse la Grande-Duchesse Héritière, la Princesse Stéphanie, d’origine belge. Ils ont deux enfants.
Luxembourg et l’Union Européenne
Luxembourg, fondateur de l’UE
Le Luxembourg est l’un des 6 membres fondateurs de l’Union européenne. Certains de ses citoyens en sont d’illustres figures.
Robert Schuman est l’un des « pères fondateurs » de l’Europe. Né à Luxembourg en 1886, luxembourgeois d’origine par sa mère, il notamment participé à la création de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) en 1951.
En 1952, la ville de Luxembourg a été le premier lieu de travail des institutions communautaires.
En 1957, la création de la Communauté Economique Européenne par Jean Monnet marque un pas supplémentaire vers une organisation supranationale européenne.
Fondée par l’Allemagne, la France, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas et l’Italie, la CEE est peu à peu élargie à d’autres pays. L’Union Européenne compte aujourd’hui 27 pays.
Luxembourg, capitale européenne
La capitale luxembourgeoise, Luxembourg, accède au titre de capitale européenne en 1986. Elle partage ce titre avec Bruxelles (Belgique) et Strasbourg (France) suite à la fusion des institutions européennes.
La ville de Luxembourg abrite aujourd’hui les sièges de plusieurs institutions et organes européens. De nombreux fonctionnaires européens y travaillent. On y retrouve :
- la Cour de justice,
- la Cour des Comptes,
- la Banque européenne d’investissement,
- le Fond européen d’investissement
- plusieurs services de la Commission européenne.
On parle d’ailleurs du quartier européen dans le secteur du Kirchberg.
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